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Les erreurs courantes à éviter en tant que marchand de biens

L’activité de marchand de biens présente d’importantes opportunités financières, mais elle n’est pas sans risques. Cette profession exige une parfaite maîtrise de l’investissement immobilier, de la rénovation, et de la revente de biens, le tout dans des délais souvent restreints. La rapidité des transactions et la complexité des démarches administratives peuvent parfois jouer en défaveur des marchands de biens, qui, s’ils ne sont pas bien préparés, risquent de voir leurs marges réduites et leurs projets compromis. Pour les investisseurs qui souhaitent réussir dans cette activité, il est donc crucial de connaître et d’éviter certaines erreurs récurrentes qui peuvent coûter cher. Cet article analyse ces erreurs fréquentes, en détaillant leurs impacts et en proposant des solutions concrètes pour les éviter

1. Ne pas maîtriser les réglementations juridiques et fiscales EN tant que marchands de biens

L’une des erreurs les plus répandues chez les marchands de biens est de sous-estimer l’importance des réglementations juridiques et fiscales. La législation en matière d’urbanisme, les règles fiscales et les obligations administratives évoluent constamment, et une simple ignorance de ces aspects peut conduire à des complications graves, voire à des poursuites judiciaires. La TVA immobilière, par exemple, est une taxe souvent mal comprise. En effet, les marchands de biens sont soumis à des règles spécifiques : tout achat de bien dans le but de revente est soumis à la TVA, ce qui diffère du régime fiscal des particuliers.

Les marchands de biens doivent donc être au fait de toutes les lois et règlements régissant leurs activités, y compris les dernières mises à jour. La non-conformité avec des réglementations locales peut entraîner l’annulation de projets et l’imposition de lourdes amendes. Par exemple, en matière d’urbanisme, certains projets peuvent nécessiter des permis de construire ou des autorisations de rénovation spécifiques. Une démolition ou une modification de façade sans autorisation peut entraîner des sanctions sévères, allant de l’arrêt du chantier à des amendes élevées.

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2. Sous-estimer les coûts et le budget de rénovation

Une erreur fréquente chez les marchands de biens est de mal évaluer les coûts de rénovation et de travaux. Ce type d’investissement repose en grande partie sur la capacité à acheter, rénover et revendre un bien avec une plus-value suffisante pour dégager une marge confortable. Les coûts de rénovation doivent être précisément calculés, en tenant compte des coûts des matériaux, de la main-d’œuvre, ainsi que des éventuels imprévus.

Souvent, les marchands de biens estiment un budget sans prendre en compte l’état réel du bien. Or, les rénovations peuvent rapidement s’avérer coûteuses si des problèmes structurels sont découverts en cours de projet, tels que des infiltrations d’eau, des fondations fragiles, ou des installations électriques non conformes. Chaque élément, du gros œuvre aux finitions, doit être pris en compte lors de l’élaboration du budget initial. Travailler avec un maître d’œuvre expérimenté ou un architecte permet de minimiser les risques d’erreurs dans le chiffrage des travaux. Par ailleurs, prévoir une marge d’imprévu dans le budget global, généralement de 10 à 15 %, est une précaution essentielle pour ne pas dépasser les prévisions financières.

3. Ne pas maîtriser les délais et la gestion de projet

Dans le domaine de la revente immobilière, le respect des délais est essentiel pour éviter des coûts supplémentaires et préserver la rentabilité du projet. Les retards de chantier sont une source majeure de dépenses inattendues. Que ce soit en raison de retards liés aux fournisseurs, de conditions météorologiques défavorables ou de l’indisponibilité de certains matériaux, tout délai peut entraîner des coûts additionnels. Un projet retardé signifie non seulement une hausse des coûts de main-d’œuvre et de logistique, mais également des frais financiers liés au remboursement des crédits contractés pour le bien.

La planification des travaux et des étapes du projet est donc cruciale pour éviter les retards coûteux. Pour cela, il est indispensable de travailler avec des professionnels fiables et d’établir un calendrier réaliste, qui prend en compte les différentes étapes du projet ainsi que les éventuelles contraintes saisonnières ou administratives. Utiliser des outils de gestion de projet permet également de suivre l’avancement des travaux et d’identifier rapidement les points bloquants. En effet, en gardant une vision claire et organisée de chaque étape, les marchands de biens peuvent mieux anticiper les problèmes potentiels et ajuster leur stratégie en conséquence.

4. Négliger l’étude de marché et la localisation

Un des éléments fondamentaux dans le succès d’un projet de marchand de biens est la localisation du bien. L’analyse du marché et des spécificités locales est souvent négligée, alors qu’elle constitue un pilier essentiel pour estimer la revente potentielle et la rapidité de l’opération. Acheter un bien sans connaître les spécificités du marché local peut s’avérer désastreux si la demande est faible ou si le quartier est en déclin.

Les caractéristiques démographiques, les infrastructures locales, les projets d’urbanisme en cours et les tendances de la demande sont autant d’éléments à étudier avant l’achat d’un bien. Par exemple, un bien dans une zone en pleine expansion avec des projets d’infrastructures (écoles, transports, commerces) sera bien plus attractif pour les futurs acheteurs, ce qui accélérera sa revente. À l’inverse, un bien situé dans une zone avec peu de perspectives d’évolution risque de rester sur le marché plus longtemps, entraînant des frais financiers supplémentaires et réduisant la marge potentielle. Il est donc essentiel de réaliser une analyse de marché approfondie pour chaque projet.

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5. Ne pas anticiper les fluctuations du marché immobilier

Le marché immobilier est par nature cyclique, avec des périodes de hausse et de baisse des prix. Les marchands de biens qui n’anticipent pas ces fluctuations risquent de voir leurs marges se réduire. Investir sans tenir compte des cycles du marché peut entraîner des difficultés à revendre un bien au prix espéré. Par exemple, une période de ralentissement économique peut rendre plus difficile la vente de biens à des prix élevés, obligeant le marchand de biens à réduire ses marges ou à retarder la vente en espérant une remontée des prix.

Pour minimiser les impacts de ces fluctuations, il est conseillé aux marchands de biens de se tenir informés des prévisions économiques et des tendances du marché immobilier. Anticiper les cycles de hausse et de baisse permet d’ajuster les stratégies d’achat et de vente, en visant des acquisitions durant les périodes de prix bas et des ventes lorsque la demande est élevée. Cela nécessite également de diversifier les types de biens et les emplacements pour se protéger contre les risques inhérents à chaque secteur du marché.

Pour aller plus loin, découvrez notre article Marchand de biens : le guide pratique pour 2025

6. Surestimer la valeur du bien lors de la revente

Une erreur fréquente chez les marchands de biens, surtout débutants, est de surestimer la valeur de revente du bien. Il peut être tentant d’évaluer un bien en fonction de l’investissement personnel, des rénovations réalisées ou des valeurs sentimentales, mais il est essentiel de rester réaliste et de s’appuyer sur des données du marché. Une surestimation de la valeur du bien peut allonger les délais de revente, car les acheteurs potentiels seront peu enclins à payer un prix trop élevé par rapport au marché.

Pour éviter ce piège, il est recommandé de réaliser une estimation rigoureuse basée sur les prix du marché et sur l’analyse des biens similaires récemment vendus dans le quartier. Faire appel à un expert immobilier pour réaliser une évaluation objective peut également aider à fixer un prix de vente attractif sans risquer de perdre des acheteurs potentiels. En adoptant une approche réaliste, les marchands de biens optimisent leurs chances de vendre rapidement et de dégager une marge intéressante.

7. Se passer des services de professionnels qualifiés

Bien que l’activité de marchand de biens repose en grande partie sur l’esprit d’initiative et la capacité d’autogestion, il est souvent risqué de se passer des services de professionnels qualifiés. Les marchands de biens qui tentent de gérer l’ensemble du projet eux-mêmes, sans faire appel à des experts, courent le risque de commettre des erreurs coûteuses, que ce soit dans l’évaluation des travaux, la gestion des formalités administratives, ou la revente.

Collaborer avec des experts en bâtiment, des architectes, des notaires ou encore des agents immobiliers permet de bénéficier de conseils avisés à chaque étape du projet. Ces professionnels possèdent l’expérience et les compétences nécessaires pour éviter les erreurs et optimiser le projet. Par exemple, un expert en bâtiment peut identifier des problèmes structurels invisibles à l’œil nu, tandis qu’un notaire veillera à la conformité légale des transactions.

Conclusion

L’activité de marchand de biens offre des opportunités d’investissement attractives, mais elle exige rigueur, préparation et expertise. En évitant les erreurs courantes telles que la sous-estimation des coûts, le manque de planification ou la négligence des réglementations, les marchands de biens augmentent leurs chances de succès et de rentabilité. Maîtriser chaque étape du projet, depuis l’achat jusqu’à la revente, en passant par la rénovation et le respect des délais, permet de limiter les risques et de sécuriser les marges. En s’appuyant sur une analyse approfondie, des pré

visions réalistes et une collaboration avec des professionnels, les marchands de biens peuvent pleinement tirer profit de cette activité exigeante mais lucrative.

Liens utiles :
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Marchand de biens – Réglementation (BPI)
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